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C'est le prix que le président de l'Association française des centres de procréation médicalement assistée (APMA, pour son acronyme en anglais), François Santi, est prêt à payer pour obtenir un certificat médical, indispensable pour bénéficier du remboursement de la PMA. Le 30 mars prochain, il fera une demande à son gynécologue de le faire, mais le prix n'est pas le seul point d'achoppement avec la sécurité sociale.

"L'attente est trop longue"

"L'attente est trop longue et il est préférable de trouver un médecin qui accepte de faire les certificats médicaux", explique à metronews François Santi, président de l'Association française des centres de procréation médicalement assistée (APMA). Ce à quoi François Santi ajoute : "Cela peut sembler une bonne idée, mais dans les faits, ce n'est pas vrai".

"Un certificat médical n'est pas un certificat médical"

"Les médecins des centres PMA sont des médecins hospitaliers. Il ne sont pas habilités à rédiger un certificat médical, explique François Santi. Les médecins qui sont dans les centres PMA ne sont pas formés pour faire des certificats médicaux et ce sont ces médecins hospitaliers qui s'en occupent". Et de conclure : "Le seul moyen de bénéficier d'un remboursement, c'est d'avoir un certificat médical et pas un certificat de complaisance."

La PMA pour toutes

Le 31 mai 2017, le Parlement a définitivement adopté la loi de bioéthique, qui vise à autoriser l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes sans exception. Pour François Santi, le chemin est encore long avant que tout le monde ait accès à la PMA : "Une femme qui a un projet de PMA, c'est un choix de vie, c'est une démarche personnelle".

Un remboursement à la carte

Durant la première année de mise en place du remboursement, François Santi a dû convaincre des dizaines de centres de la qualité des médecins, dont certains avaient été déboutés de leur demande de remboursement. "Le problème, c'est qu'il n'y a pas de critères clairs, explique François Santi. Les critères ne sont pas définis : c'est un problème de fond, un problème de compétence. Nous n'avons pas le droit de faire de certificats médicaux à la va-vite, ce n'est pas une bonne chose".

"S'ils ne veulent pas faire de certificats médicaux, qu'ils ne fassent pas les certificats"

François Santi a récemment adressé un courrier à Marisol Touraine pour qu'elle fasse preuve de fermeté et invite les centres PMA à réaliser des certificats médicaux. "Pour l'instant, ils continuent de refuser de le faire, indique François Santi. Je pense que c'est pour se mettre à l'abri. S'ils ne veulent pas faire de certificats médicaux, qu'ils ne fassent pas les certificats".

"La première étape est la création d'une association de patient(e)s"

Les centres PMA ne sont pas tous les mêmes, explique François Santi. "Aujourd'hui, les centres PMA sont répartis sur toute la France. Ils ne sont pas tous égaux en terme de nombre de patients. Les centres de PMA dans le sud-ouest sont plus grands que ceux du nord, dans le nord, les centres sont plus petits que ceux du sud".

"Il faut créer une association"

François Santi a été formé à la procréation médicalement assistée par des gynécologues qui travaillent dans les centres PMA. "Pour moi, c'est la première étape à franchir pour que la PMA soit accessible à tout le monde" dit-il.

L'AFP

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Le Figaro

Le président de l'APMA veut une "grande loi sur la PMA"

En réaction à la décision du gouvernement de ne pas inscrire le remboursement de la PMA dans le PLFSS 2018, le président de l'Association française des centres de procréation médicalement assistée (APMA) François Santi a demandé au gouvernement de légiférer par ordonnance.

Un certificat médical n'est pas un certificat médical

"Nous avons la chance de disposer de médecins hospitaliers qui ont les compétences pour réaliser les certificats médicaux, nous avons les compétences pour rembourser, nous avons la chance de disposer d'un système de sécurité sociale, explique François Santi. L'essentiel, c'est que ce ne soit pas un certificat médical".

"Cela dépend de la motivation des médecins"

François Santi estime que la PMA doit rester "une affaire intime" : "On ne peut pas se faire de la PMA à 500 euros la PMA pour tout le monde. C'est une question de liberté et de choix. Pour moi, la PMA doit rester une affaire intime, mais pas une affaire d'argent".

Pour le moment, les médecins des centres PMA ne sont pas formés pour faire des certificats médicaux. François Santi estime que le remboursement de la PMA est un problème de fond, un problème de compétence. "Il faudrait une vraie formation de médecin généraliste, qui pourrait faire ces certificats médicaux. Pour moi, la PMA ne devrait pas être un sujet de santé publique, mais un sujet de santé individuelle".

Une première étape pour rendre la PMA plus accessible

"Je pense que ce n'est pas le bon moment pour légiférer sur la PMA, explique François Santi. Il faut que le débat soit à la hauteur des enjeux. Je pense que nous sommes dans une première étape pour rendre la PMA plus accessible".

Depuis la création des centres PMA en 2004, 23 centres PMA se sont ouverts en France. Pour François Santi, la PMA est un sujet qui concerne tout le monde. Il estime que "tout le monde devrait pouvoir bénéficier de cette technique, mais il faut qu'il y ait un débat sur la procédure à suivre"

"La première étape pour rendre la PMA plus accessible est la création d'une association, pour qu'on puisse avoir un collectif de patient(e)s", explique François Santi. "Il y a actuellement 23 centres PMA qui fonctionnent, et ils sont tous en train de faire des demandes de remboursement".

PMA : les centres PMA français

Le système de santé français a mis plusieurs années à intégrer la PMA dans son périmètre. Pour l'instant, 23 centres PMA sont ouverts en France. Les 23 centres PMA sont répartis sur toute la France.

"Il y a aujourd'hui une véritable demande de PMA pour toutes les femmes, explique François Santi. Les Français sont demandeurs de ce droit à la procréation médicalement assistée".

La PMA sans père

François Santi est opposé à la PMA pour toutes les femmes, car il craint que l'enfant soit privé de père. "Dans une famille avec un père qui n'est pas le géniteur, il n'y a pas d'obligation morale de faire de la PMA".

La PMA sans père est une question de droit, qui a fait l'objet de controverses ces dernières années. François Santi ne comprend pas l'argument qui consiste à dire qu'il ne faut pas légiférer sur ce sujet.

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